Apprendre à lire et à compter en s’amusant, gagner en confiance et en sociabilité, mieux mémoriser malgré son handicap. Le jeu va permettre d’éveiller leurs aptitudes quelles que soient leurs fragilités. C’est un rôle capital dans la mesure où le plaisir du jeu peut réellement aider les enfants à dépasser leur handicap.
D’après la psychologue Sophie Jacob, « Il n’est pas forcément nécessaire de choisir des jeux comme J’apprends à lire ou J’apprends à compter (même s’ils sont aussi intéressants). Il est important de choisir des jeux qui ne mettent pas l’enfant en échec, mais l’aident au contraire à se sentir valorisé, à développer sa confiance en lui »
Les jeux comme Les Petits Chevaux demandent par exemple à l’enfant de dénombrer, compter les cases, de lire les faces du dé, sans pour autant avoir le sentiment de perdre la partie.
On retrouve également des jeux basiques comme les Memory Cards, on y voit des animaux et des couleurs à reconstituer par paires. L’enfant doit effectuer des déductions pour trouver l’animal manquant.
Jouer en coopération !
Pour certains enfants, perdre à un jeu peut être mal vécu. Les jeux coopératifs sont particulièrement intéressants car ils permettent à l’enfant de jouer avec ses frères et sœurs, avec papa et maman, sans être en compétition et sans notion de gagnant/perdant. Les jeux de plateaux avec des cartes qui demandent de la mémoire développent aussi chez l’enfant l’esprit d’équipe. Une notion aussi intéressant pour l’école, où l’enfant doit apprendre à participer dans un travail de groupe, à écouter les autres, etc.
Accompagner son enfant
L’accompagnement d’un parent ou un professionnel a pour objectif de permettre une forme d’autonomie dans le jeu et le plaisir de jouer. Avec certains enfants il suffit d’apporter un soutien matériel et d’être dans un rôle de facilitateur. Pour d’autres, accompagner consiste à montrer comment jouer et même à apprendre à jouer. Quelques conseils pour accompagner votre enfant à bien appréhender le jeu :
1- Accordez du temps
Pour tous les enfants, valides ou moins valides, entrer dans une séance de jeu n’est pas instantané. La relation avec les adultes est modifiée. On est dans le plaisir d’être. C’est une étape qui prend du temps, et chez certains enfant, beaucoup de temps…
2- Soyez présent dans le jeu
Il faut jouer vraiment ! On le sait, c’est souvent la présence de l’adulte qui créé les conditions du jeu.
3- Déclenchez l’envie de jouer
Grâce à « l’attitude ludique » de l’accompagnant, l’action ou l’activité prennent les couleurs du jeu. L’adulte cherche à créer une ambiance de jeu à laquelle l’enfant est sensible (déguisement, musiques, décors, etc.)
4- Adaptez certains jouets
En rajoutant des fixations de type Velcro ou des aimants, en remplaçant les chiffres et les lettres par des couleurs, en simplifiant les règles de jeu.
5- Montrez comment jouer
Il est souvent nécessaire de montrer à l’enfant comment jouer pour lui proposer un modèle de jeu.
6- Laissez-le jouer
Lorsqu’une séance de jeu est lancée, il est primordial de la laisser se dérouler au gré du plaisir de l’enfant. Il faut éviter de l’interrompre en faisant référence aux règles d’utilisation proposées par le fabricant.
Sources
- https://www.larevuedujouet.fr/article/jeu-et-handicap.54164#xtor=EREC-1&
- https://hizy.org/fr/apprentissages/scolaires/des-jeux-pour-apprendre-les-recommandations-d-une-psychologue-
- https://enfantoys.com/pour-les-enfants-avec-un-handicap-632.html?standalone_var=chapo