Un peu de pédagogie
Publié le 04/12/2023

Qu’est-ce que la motricité libre ?

Adoptée dans de nombreuses crèches, la motricité libre suscite l’intérêt des parents. Qu’est-ce que la motricité libre ? Quels sont ses bienfaits pour bébé ? Comme pratiquer la motricité libre à la maison ? LUDI fait le point. 

Quel est le principe de la motricité libre ? 

 

Initiée par la pédiatre hongroise Emmi Pikler dans les années soixante, la motricité libre repose sur le principe que le jeune enfant peut développer sa motricité par ses propres moyens, sans l’aide d’un adulte. Selon Emmi Pikler, l’enfant développe sa motricité naturellement et dans un ordre précis, et l’on peut favoriser son bon développement en le laissant suivre ses intuitions. Laissé libre de ses mouvements, l’enfant peut découvrir son corps, tester ses limites, se développer selon son rythme émotionnel, cognitif et affectif. 

 

Comment pratiquer la motricité libre à la maison ? 

 

La motricité libre est une méthode très simple à mettre en œuvre. Il ne faut ni matériel compliqué, ni expertise particulière. Il faut un simple tapis d’éveil. Pour le reste, les parents doivent faire confiance à leur bébé. Il a tout ce qu’il faut en lui pour développer sa motricité. On commence par installer un tapis dans un endroit où le bébé est en parfaite sécurité. 

Cet espace est pour lui un lieu de découverte et d’apprentissage. Le tapis doit être suffisamment ferme pour que le bébé puisse bouger comme il le souhaite, mais pas trop dur, pour qu’il reste agréable à utiliser. Le bébé peut commencer à utiliser son tapis dès ses premières semaines. Moins il passera de temps dans son transat ou son cosy, mieux ce sera pour son développement. 

 

La motricité libre, ça commence comment ?  

 

Tout commence en plaçant le bébé sur son tapis sur le dos. Il apprend ensuite à se mettre sur un côté, se retourner, ramper, se mettre à 4 pattes, se relever, tenir debout et… marcher ! Chaque étape sert à mettre en place la suivante. Pour commencer, les parents peuvent placer des jouets de différentes formes, couleurs et textures autour de leur bébé. Pour le stimuler, ils peuvent lui donner un jouet et le laisser le découvrir. Lorsqu’il ne s’y intéresse plus, ils peuvent attirer son attention sur un autre. Ils peuvent aussi éloigner un peu les jouets du tapis pour donner envie au bébé de ramper et de les attraper

 

Quel est le rôle du parent dans la motricité libre ? 

 

Ne croyez pas que la motricité libre consiste à laisser l’enfant se débrouiller seul dans un coin. Le rôle des parents est au contraire très important. Il consiste à observer l’enfant, à l’accompagner dans ses découvertes, à valider ses mouvements et à l’encourager. La motricité libre ne bannit pas toute forme de sécurité : les parents sont aux côtés de leur enfant pour intervenir en cas de difficulté ou de danger, tout en évitant de lui répéter qu’il risque de tomber pour ne pas le limiter dans ses mouvements.

 

Les gestes interdits en motricité libre

 

Valider ne signifie pas aider ou entraîner son enfant. Certaines habitudes très ancrées sont interdites en motricité libre. Par exemple, asseoir l’enfant en calant son dos avec un gros coussin pour lui apprendre à s’asseoir, ou le mettre debout alors qu’il ne maîtrise pas encore cette position. Ces gestes ne lui permettent pas de comprendre le processus à mettre en œuvre pour s’asseoir ou se mettre debout. 

 

La motricité libre interdit également de mettre bébé debout tout en lui tenant les mains, dans l’espoir de le stimuler et de l’inciter à marcher plus tôt. En fait, rien ne permet de dire qu’il marchera plus tôt par ce moyen. En revanche, il accroît le risque de chute quand le bébé n’est pas tenu. En motricité libre, l’enfant décide de faire ses premiers pas au moment où il se sent prêt. Ainsi, il gagne en confiance et en assurance, et il tombe moins.

 

La motricité libre favorise-t-elle une acquisition plus rapide de la marche ?

 

Les bébés qui pratiquent la motricité libre n’apprennent pas à marcher plus rapidement que ceux qui ne la pratiquent pas. Ce n’est d’ailleurs pas l’objectif recherché. L’important est que les bébés apprennent à marcher quand ils s’y sentent prêts. L’acquisition de la marche peut être plus rapide pour votre enfant que pour son petit copain de crèche, ou plus lente. En fait, cela n’a aucune importance. Apprendre à marcher n’est pas une compétition ! L’essentiel est que l’enfant le fasse dans le respect de son développement musculaire et psychique. 

 

Les astuces pour favoriser la motricité libre 

 

Les vêtements de bébé ne doivent pas entraver ses mouvements. Il est préférable d’éviter les vêtements trop serrés, ou les petites robes (jolies mais peu pratiques lorsque l’enfant souhaite se retourner…). Sans chaussures et sans chaussette, l’enfant ressent mieux ses appuis au sol et il trouve mieux son équilibre. Il est donc important de laisser le bébé pieds nus sur son tapis. 

 

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